vendredi 18 mars 2011

Coppélia 17-30 mars 2011


Ballet en deux actes d'après Arthur Saint-Léon
Musique - Léo Delibes 
Chorégraphie et mise en scène - Patrice Bart
Décors et costumes - Ezio Toffolutti 
Lumières - Yves Bernard
Assistante du chorégraphe - Claude de Vulpian
Production créée pour le ballet de l'Opéra de Paris le 23  mai 1996
Orchestre Colonne
DIRECTION MUSICALE - Koen Kessels 


L'atelier de Coppélius
Stéphane Phavorin


(Source :  Opéra de Paris)

PROLOGUE
L’atelier de Coppélius
Coppélius, savant et un peu magicien, cherche à donner vie à l'image d'une femme qu'il a passionnément aimée. Sous l'effet de l'opium que son valet Spalanzani vient de lui apporter, il voit s'animer le portrait de la belle Coppélia, qu'il garde dans son grand livre de notes, de calculs et de croquis.

Christophe Duquenne (Frantz) 

ACTE I
Dans une petite ville d'Europe centrale
Swanilda, jolie jeune fille, est aimée de Frantz, parti à la capitale faire des études de sciences. Aujourd'hui, il revient au pays, avec ses amis étudiants.
Frantz offre sa collection de papillons à Swanilda qui n'en a cure. Chamailles des amoureux.

Nolwenn Daniel (Swanilda) et ses amies
 Spalanzani sort de la maison de Coppélius. Interrogé par Swanilda, il fait grand mystère des activités de son maître (un être étrange qui s'adonne à des expériences scientifiques dans sa maison devenue laboratoire). Le valet glisse insidieusement dans les mains de Frantz, un petit livre (copie réduite du «grand livre» de Coppélius, et qui contient l'image de la belle Coppélia).  Invités par Spalanzani, les tziganes fêtant la fin des moissons, viennent danser sur la petite place.  Les tziganes couronnent Swanilda «reine du blé», et elle en revêt le costume.

Nolwenn Daniel (Swanilda) - Karl Paquette (Frantz)
Ainsi habillée, elle ressemble curieusement au portrait de Coppélia, la belle femme du «grand livre».
Soudain, dans la foule, surgit Coppélius. La vue de Swanilda réveille en lui des sentiments passionnels. Il courtise la jeune fille et l'invite à danser. Elle se sent flattée. Frantz, d'humeur jalouse, reproche à Swanilda de s'être laissée facilement fasciner par Coppélius. Mais Swanilda rassure Frantz : elle l'aime toujours. Les deux jeunes gens échangent leurs vœux,  scellés par les gerbes de blé que leur offrent leurs amis.  Coppélius, amusé par la scène, revient chercher Swanilda pour en faire sa cavalière et, à nouveau, la troubler : il la laisse désemparée dans les bras de Frantz.

Nolwenn Daniel - Karl Paquette

Après la fête, Spalanzani - venu reprendre  le costume de la «reine du blé» - se fait chahuter par les amis de Frantz. Ceux-ci décampent vite lorsque Coppélius reparaît : il demande à Spalanzani de remettre à Swanilda la clef de sa maison. Swanilda, excitée par l'aventure, rappelle ses amies pour pénétrer dans le domaine de Coppélius. Frantz - dépité - regarde à nouveau le livre que Spalanzani lui a donné : à coup sûr, il doit receler le «secret» de Coppélius.

José Martinez (Coppélius)

ACTE II
L’antre de Coppélius
Coppélius - sa pipe d'opium près de lui - attend Swanilda en rêvant à la femme qu'il a aimée. La porte s'ouvre en haut de l'escalier, laissant deviner la jeune fille, suivie de ses amies. Coppélius se cache. Partagées entre la curiosité et la crainte, les demoiselles explorent le territoire. Elles se heurtent - dans la pénombre – à des militaires : êtres vivants ou statues? Elles découvrent avec stupeur que ce sont des automates. Vite remises de leur frayeur, elles s'amusent à les faire marcher et à les imiter.  Spalanzani accourt chasser les importunes : elles prennent la fuite, abandonnant Swanilda. Swanilda questionne Spalanzani sur les objets qui l'entourent (rouages mécaniques, mannequins, têtes de cire). Spalanzani – sans répondre - présente trois poupées : l'une est habillée à l'orientale, la deuxième en écossaise, et la troisième en espagnole.

Fabrice Bourgeois (Spalanzani) -  Benjamin Pech (Coppélius)

Ainsi, ce sont les jouets qui intéressent Coppélius, ironise Coppélia, démontrant qui est facile déjouer les poupées mécaniques. Après avoir observé la scène, Coppélius offre du vin à Swanilda (elle ne le boit pas) et se fait pressant (elle s'échappe). Elle remarque alors que l'un des mannequins porte le costume de la «reine du blé», dont on l'avait revêtue lors de la fête tzigane.  Elle s'en saisit, s'habille... et semble aussitôt agir sous hypnose. Comme par magie, Swanilda réapparaît, se superposant au portrait de Coppélia, la belle femme du «grand livre».

Mélanie Hurel (Swanilda ) - Benjamin Pech (Coppélius )

Coppélius voit se réaliser son rêve. Le livre s'ouvre, et l'image de la belle femme de la poupée - de Coppélia) s'anime : Coppélia/ Swanilda sort de la page pour venir à lui. Coppélius déclare son amour à cette image de Coppélia, la femme de sa vie (disparue? morte? seulement imaginaire?). Swanilda, se rendant compte du jeu dangereux dans lequel elle est entraînée, ôte rapidement le costume et la couronne de « reine du blé », qui la font prendre pour une autre.

Nolwenn Daniel

Swanilda, révoltée d'être l'objet des fantasmes d'un névropathe, défie Coppélius : elle le nargue en espagnole, en écossaise. Elle n'est pas une poupée, elle ! Coppélius, exaspéré par ce manège, tente - avec Spalanzani - de s'emparer de Swanilda. Pour lui réserver quel sort? 
De retour, une des camarades de Swanilda,  découvrant du haut de l'escalier ce qui se passe, part chercher du secours et revient avec Frantz. Tel un chevalier, le jeune homme affronte Coppélius, et arrache Swanilda à ces lieux maudits.

Christophe Duquenne -  Mélanie Hurel


ÉPILOGUE

Swanilda et Frantz se retrouvent, comme dans  un autre monde. Echappés des griffes de Coppélius, ils restent en état de choc.
Les fantômes et les peurs s'évanouissent.  «Passés de l'autre côté du miroir», Swanilda et Frantz peuvent savourer leur bonheur... sur lequel continuera peut-être de planer une ombre.