dimanche 27 décembre 2009

Ballets Russes

Tamara Karsavina & Vaslav Nijinski

L’Opéra de Paris fête le centenaire des Ballets russes avec un choix binaire de quatre ballets en un acte, courts et appelant à la rêverie d’un côté, longs et théâtraux de l’autre.

Le Spectre de la Rose

Avec Le Spectre de la rose, c’est l’image de Nijinski, éthéré et si délicat qui vient à l’esprit, cette évocation de l’immatériel et de l’impalpable, l’idée fugace d’un rêve qui ne v(p)eut pas devenir réalité.

Josua Hoffalt & Delphine Moussin


Mathias Heymann et Marc Moreau, silhouettes diaphanes, se lancent dans les airs comme autant de défis à la partition qu’au mythe. Virtuosité, rapidité, élégance, tout doit se fondre dans une idée, un parfum plutôt que dans une succession de mouvements qui symbolise la négation des contingences terrestres.
Emmanuel Thibault et Josua Hoffalt travaillent plus sur l’expression du corps, plus terriens, un port de bras plus marqué, très élégant chez le premier, mais évoluent dans un autre registre, plus appliqués, moins inspirés. Il est vrai que Josua Hoffalt qui n'avait qu'une représentation a lutté avec la technique, ce que ce rôle de dix minutes ne permet pas.

Delphine Moussin & Emmanuel Thibault

Marc Moreau, parfois un peu instable, est beaucoup plus prometteur, aérien et subtile, léger et simplement très charismatique. Sa danse s’extériorise à un point ultime, même s’il est encore fragile dans ses réceptions, peut-être encore plus que Mathias Heymann, mais il sait aussi emmener sa ballerine, Clairemarie Osta de manière délicate et effacée, lui permettant brièvement d'exister dans ce rôle féminin un peu ingrat de la jeune fille.

Marc Moreau & Clairemarie Osta

Mathias Heymann est l’incarnation de ce spectre car il ne se contente pas d’exposer cette musicalité qui semble lui être innée mais il vit intérieurement une histoire, irradie une inspiration qui met son incarnation à distance avec la réalité. Il est l’essence de la rose et impose une présence entêtante à sa partenaire sans jamais lui être finalement accessible, et l’on comprend pourquoi, le rêve d’Isabelle Ciaravola n’aboutit pas, pourquoi sa course après cet esprit qui n’existe que dans ce moment fugace où Mathias Heymann passe devant ses yeux. Face à ce spectre, elle est la jeune fille idéale, rêveuse, tellement stylée dans son port de bras avec ses yeux en amande et son regard perdu.

Isabelle Ciaravola & Mathias Heymann

Un très beau couple qui rappelle la photographie de Tamara Karsavina et Vaslav Nijinski, qui plus que le ballet lui-même, a immortalisé l’histoire.




L'Après-midi d'un faune

Emilie Cozette & Nicolas Le Riche

Si le Spectre joue de la virtuosité et de la rêverie dans une atmosphère confinée d’une chambre, L’Après-midi d’un Faune, construit sur le même modèle de la relation de deux personnages, est l’incarnation de la poésie et du mystère dans le décor dépouillé mais majestueux de Bakst.

Stéphane Bullion

Le faune, est beaucoup plus complexe à aborder car il s’expose au ralenti à l’affrontement nu de la pose et du mouvement, une perfection totale du geste requise, plus facile à réaliser dans les évolutions solitaires que dans les interactions avec les muses. De ce ballet improbable inspiré par des bas-reliefs, le faune doit imposer sa figure comme la rose par une intériorité suprême, mais n’a pas les mouvements chorégraphiques qui lui donnent les moyens de mettre en valeur la complémentarité de la virtuosité et de l’interprétation. Il faut dès les premiers instants créer l’ambiance par quelques gestes précis et signifiants, un regard, un port de tête qui laissent le corps et l’expression à nus.

Yann Bridard

Quatre danseurs à la solide réputation d’interprètes ont été choisis pour s’affronter au mystère, Yann Bridard et Stéphane Bullion ayant déjà dansé le faune lors de la précédente reprise, alors que Jérémie Bélingard et Nicolas Le Riche s'y essayaient pour la première fois.
Yann Bridard et Nicolas Le Riche imposent ici un faune massif qui dans ses étirements semble un peu las pour le second, détaché pour le premier, alors que Jérémie Bélingard et Stéphane Bullion lancent le personnage dans une gestuelle souple et déjà dans un jeu, une spontanéité très travaillée cela va sans doute mais qui rend le ballet presque à suspens. Les deux premiers travaillent sur l’aspect statique, serein et souverain de l’animal et seuls les sourires hypnotiques de Yann Bridard lui permettent de varier la composition de son personnage. Nicolas Le Riche reste un peu en deçà, abordant peut-être le rôle trop tard dans sa carrière, jouant d’une certaine rigidité menaçante mais un rien dédaigneuse. Il apparait comme un vieux faune, sûr de lui et quelque peu résigné aux plaisirs solitaires.

Nicolas Le Riche

D’une manière générale, ses mouvements sont un peu trop visiblement contrôlés et stéréotypés sans que de sa personnalité intérieure émane une aura qui lui donnerait un mystère, il avance implacable vers sa destinée, alors que Yann Bridard lui, semble trop en relief dans ses mouvements, s’éloignant bien souvent de la position à plat des bas-reliefs voulus par Nijinski, ceci néanmoins au profit d’une chaleur certaine de l’animal. Un peu libre dans ses placements sur scène, il semble parfois gêné dans ses interactions avec les muses.

Emilie Cozette

En conséquence, dans ses rapports avec les muses, Yann Bridard est plus distant, moins effrayant mais très poétique, alors que Jérémie Bélingard semble avoir du mal à s’imposer face à Emilie Cozette, muse régnante et absolue qui a dansé la grande muse avec trois danseurs, Stéphanie Romberg se chargeant de Stéphane Bullion. Amandine Albisson s’est aussi prêtée aux émois de Jérémie Bélingard mais manque encore de présence pour le rôle. Les six petites muses et leur compagne s’intercalent dans l’élan majestueux du faune et donnent l’occasion d’aérer le ballet et de provoquer le faune dont les réactions sont diverses. C'est Stéphane Bullion qui semble s'être le plus intéressé à sa grande muse, alors que les trois autres ont paru traverser le ballet avec un certain égocentrisme.

Stéphane Bullion & Stéphanie Romberg

Stéphane Bullion a l’avantage de maîtriser parfaitement les poses sur demi-pointes ce qui lui permet notamment dans son affrontement avec Stéphanie Romberg, de dominer du regard mais aussi d’une légère inclinaison du haut du corps très élégant qui ne le déforme pas. Cet équilibre infaillible l’empêche d’avoir l’air tendu comme ses collègues qui paraissent à ce moment là stressés par des tremblements. et l'ouvre vers l'expression de sentiments. L’instant d’après, cela se ressent également dans l’aspect jouissif des petits pas sur place du faune exalté qu'il libère avec puissance et rapidité, mais c’est de toute manière par le magnétisme de son regard qu’il dresse un fil rouge entre les différentes attitudes de son corps gracile, jamais lourd et imposant même dans ses raideurs, comme celui de Nicolas Le Riche ou Yann Bridard, à travers tout le ballet. Il ne s'impose pas aux muses par la menace de sa force mais par son emprise psychologique.

Jérémie Bélingard

Jérémie Bélingard et Stéphane Bullion, les faunes les plus souples et gracilement véloces, se meuvent sur scène dans un élan de mystère conféré par le caractère ludique à leur personnage, mais alors que Jérémie Bélingard y associe la menace par un visage assez dur, Stéphane Bullion joue de la séduction. Son faune d’abord gracieux et impalpable devient amusé et malicieux aux contacts des muses avant de devenir outrageusement désirable lui-même. Il distille une grande sensualité lorsqu’il renifle Stéphanie Romberg, moment qui ressemble plus ailleurs à de l’étonnement ou de la convoitise, sensualité qui se retrouve dans la volupté au moment de l’orgasme, plus violent chez Jérémie Bélingard et Nicolas Le Riche, peu démonstratif chez Yann Bridard qui semble se résigner difficilement à l'écharpe. Stéphane Bullion termine lui le ballet, dans le mouvement évanescent de l'extase, la mission accomplie.


Le Tricorne

Vincent Chaillet & Alice Renavand

Situé après Le Spectre de la rose et L’Après-midi d’un faune, Le Tricorne apporte une vision totalement différente des Ballets Russes. Changement de décor avec Picasso mais aussi le retour d’une construction plus terre à terre, une narration brute et simpliste, claire même si parfois incohérente. On est dans la caricature, le macho espagnol, la femme exaltée et le vieux riche libidineux, gros ou/et affecté. C'est dur après tant de poésie et de mystère!
Le ballet a quelques moments de bravoure dans les espagnolades mais ils sont trop répétitifs détruisant la fraîcheur de cette danse de caractère qui devient peu à peu lourde et interminable.

Eve Grinsztajn & Stéphane Phavorin

Si on a l’impression que José Martinez survolté se laisserait volontiers aller dans son enthousiasme à chanter par moment, cette série où il effectue la plupart des représentations semble lui peser au fil des représentations et c’est dans Vincent Chaillet, pour un seul soir, que l’on trouve un personnage qui occupe l’espace de manière tonitruante et juste. Sec et puissant, il impose quelquefois une stature menaçante qu’on ne retrouve pas chez José Martinez, plus virtuose ou Stéphane Phavorin, plus délicat, trop subtile pour la pantalonnade. Vincent Chaillet forme par ailleurs avec Alice Renavand un duo très enlevé et très dynamique qui fait du couple une tornade sur scène. Ils plient l’interprétation avec une efficacité plus certaine que ceux qui y cherchent une essence difficile à trouver.

Marie-Agnès Gillot & José Martinez

Eve Grinsztajn avec Stéphane Phavorin sont plus en retrait, se prenant moins au sérieux que José Martinez et Marie-Agnès Gillot, mais le travail se voit presque trop et Stéphane Phavorin peine à imposer une figure qui va mener le ballet jusqu’à la fin. Reste Eve Grinsztajn très rafraîchissante. L'intérêt de ces ballets "bouffons" se trouve dans la distance que les interprètes ajoutent à la farce et Vincent Chaillet s'est vraiment distingué.

Pétrouchka

Stéphane Bullion, Eve Grinsztajn & Nicolas Le Riche

Avec Pétrouchka, la fantaisie marche à son plein et la touche irréelle de l’histoire s’accommode mieux d’une chorégraphie restreinte que Le tricorne dans ce ballet narratif. L’histoire est d’ailleurs plus énigmatique et plus sujette à interprétation. Lors d’une fête de mardi gras, dans un théâtre de rue, les trois marionnettes s’animent sous l’emprise du charlatan pour s’incarner dans des personnages à la limite du réel. L’esprit de la fête livre un conte idiot, à la fois raciste et misogyne que la restitution dans le contexte historique n’excuse pas totalement, mais que la dérision par laquelle sont traités tous les personnages, plus ou moins inconsistants, rend tout de même regardable.

Nicolas Le Riche

Le tendre Pétrouchka est jaloux d’un maure simplet, dont la ballerine non moins décérébrée convoite la force mâle. Au finish, la brute tue le pantin qui le provoque par jalousie. Au moins, on évite le moralisme benêt bien pensant de ce genre de conte et l’on reste avec le charlatan désoeuvré devant sa marionnette en chiffon, et l’image de Pétrouchka hantant le théâtre.

Stéphane Bullion & Eve Grinsztajn

Les distributions ont livré des interprétations très différentes, avec certains partis pris très bien assumés. Yann Bridard, Clairemarie Osta et Benjamin Pech ont choisi la théâtralité à fond, dessin de personnages grossiers et outranciers dans leurs caractéristiques, réclamant une virtuosité dont ils font parfaitement profusion, pour le maure et la ballerine, très expressionniste pour Benjamin Pech, une sécheresse qui met à distance avec la réalité.

Yann Bridard & Clairemarie Osta

Stéphane Bullion, Eve Grinsztajn et Nicolas Le Riche jouent la carte de l’humanité. Les marionnettes sont moins mécaniques et plus lentes, elles effectuent des gestes moins saccadées et Pétrouchka arbore un côté attendrissant. Les personnages ici ont des gestes moins expressionnistes, ils se confrontent et dialoguent.
Jérémie Bélingard, Alexis Renaud et Muriel Zusperreguy sont entre les deux, oscillants entre le jeu très poussé de Jérémie Bélingard et le spectacle simple de la ballerine et du maure.

Alexis Renaud & Muriel Zusperreguy

Clairemarie Osta est une ballerine raide et mécanique, excessivement rapide dans le premier tableau. Ne laissant que peu d’espace à l’interprétation, elle est d’évidence une poupée alors que Muriel Zusperreguy semble plus emprisonnée dans son personnage de marionnette, regard triste et charme discret, peu de sourires. Dès le début, elle semble annoncer la fin tragique et en quelque sorte, elle fait plus écho à la poésie du Pétrouchka de Jérémie Bélingard qu’à la force brute d’Alexis Renaud. Eve Grinsztajn, moins virtuose que Clairemarie Osta insiste sur les regards et les poses, les interactions avec le maure auprès duquel elle semble le plus proche des trois. Stéphane Bullion, gestes plus chaleureux que les autres, joue dans le même registre alors que Yann Bridard accentue les bruits et les mouvements emphatiques d'un grand effet comique, Alexis Renaud jouant plus sur les grimaces qui donnent à son maure une grande expressivité, contraste intéressant avec sa timide ballerine.

Jérémie Bélingard

Les Pétrouchkas de Jérémie Bélingard et Nicolas Le Riche, sont désespérément humains dans leurs regards, poètes et touchants ce qui emmène l’histoire sur l’ambiguïté du final où perchés sur le fronton du théâtre, ils relancent une dernière fois l'ambiguité de l'histoire.

Jérémie Bélingard

jeudi 17 décembre 2009

Hommage aux Ballets Russes 16 décembre 2009


Le spectre de la rose
Mathias Heymann & Nina Kaptsova



L'après-midi d'un faune
Emilie Cozette & Nicolas Le Riche
et
Amandine Albisson, Peggy Dursort, Juliette Gernez, Emilie Hasboun, Marie-Isabelle Peracchi & Karine Villagrassa


La mort du cygne
Musique - Camille Saint-Saëns, Le Cygne (le Carnaval des animaux, 1886)
Chorégraphie d'après Michel Fokine (1907) réglée par Ghislaine Thesmar
Harpe - Emmanuel Ceysson
Violoncelle - Cyrille Lacrouts
Ballet entré au répertoire de l'opéra de Paris le 27 janvier 1960
Marie-Agnès Gillot


Shérérazade pas de deux
Argument d'après Les Contes des mille et une nuits - Léon Bakst et Michel Fokine
Musique - Nikolaï Rimski-Korsakov, Suite Symphonique Op. 35 (1888)
Chorégraphie - Michel Fokine (1910)
Costumes - Léon Bakst
Violon Solo - Maxime Tholance
Ballet entré au répertoire de L'Opéra de Paris le 25 avril 1951
Agnès Letestu & Nikolaï Tsiskaridze


Le tricorne, Pas de deux
Maria Alexandrova & José Martinez


Giselle, Pas de deux Acte II
Aurélie Dupont & Ruslan Skvortsov


Le Lac des cygnes, pas de trois du cygne noir, Acte III
Musique - Piotr Ilyitch Tchaikovski (1877)
Chorégraphie - Rudolf Noureev d'après Marius Petipa (1894)
Costumes - Franca Squarciapino
Version de Rudolf Noureev créée à l'Opéra de Paris le 20 décembre 1984
Stéphane Bullion, Karl Paquelle & Svetlana Zakharova


Pétrouchka
Yann Bridard, Natalia Osipova & Benjamin Pech


Cette soirée de gala qui s’annonçait alléchante s’est révélée moins festive que prévu avec des solistes jamais vraiment indemnes de tout reproche, soit technique, soit dramatique. Ce type de gala est souvent contre productif quand on veut voir de l’art et du lyrisme, et si, comme c’était le cas ici, on veut l’articuler autour d’un thème, on s’éloigne trop des morceaux habituels qui se prêtent aux feux d’artifice qui permettent en dix minutes de montrer toute la technique qu’on possède. Lorsqu’il s’agit plutôt d’évoquer de l’art et de la poésie, c’est souvent mission impossible et le répertoire des Ballets russes est plutôt dans un registre difficilement mobilisable.

Stéphane Bullion & Svetlana Zakharova

Dans le Spectre de la rose, Mathias Heymann, un peu fragile dans ses réceptions s’est avéré très éthéré mais somme toute peu intéressé par sa partenaire, Nina Kapstova qui devait se raconter son histoire d’amour dans sa tête, rien ne se passant sur scène comme la jeune fille énamourée aurait pu se l’imaginer…
Pour une raison obscure, Marie Agnès Gillot avait été choisie pour danser la Mort du Cygne et son rendu du volatile n’avait rien qui pouvait faire penser à une mort tranquille et poétique. Une erreur de casting.
Avec les orientalismes de Schéhérazade, le volcan Tsiskaridze, parfois un peu à la limite, s’est efforcé de dégeler Agnès Letestu, avec quelques succès vers la fin, mais les ébats promis sont restés strictement professionnels et les contacts peu enflammés…
Bien sûr, le Tricorne a bénéficié de deux tempéraments d’exception, mais ce pensum assomme très vite dans sa répétitivité sans grande inventivité et sans aucun charme.

Natalia Osipova & Yann Bridard

Même si Aurélie Dupont a dû danser ce pas de deux des dizaines de fois, elle paru un peu tendue dès son entrée et son partenaire s’il n’a pas démérité s’est montré un peu terne dans sa variation.
Terne n’est pas le mot qu’on peut qualifier à la prestation de Svetlana Zakharova, mais elle a oublié qu’elle n’était pas seule sur scène et Stéphane Bullion et Karl Paquette ont paru se contenter entre eux. Les seuls moments qui pouvaient évoquer l’ensemble du ballet où Odette et Rothbart sont sensés embobiner Siegfried se sont alors réduits à Rothbart s’amusant avec le Prince… Cela n’aurait peut-être pas déplu à Noureev…
Peut-être la seule réelle satisfaction de la soirée vient alors avec une Natalia Osipova s’accommodant très bien de son rôle poupée-ballerine entre les éprouvés Yann Bridard et Benjamin Pech, irrésistibles chacun dans leur domaine…




dimanche 13 décembre 2009

Ballets Russes 12 - 31 décembre 2009


Le spectre de la rose
Argument - Jean-louis Vaudoyer, d'après le poème de Théophile Gautier
Musique - Carl Maria von Weber, l'invitation à la valse (1819), orchestrée par Hector Berlioz
Chorégraphie - Michel Fokine (1911) réglée par Pierre, Lacotte d'après les versions de Nicolas Zverev, Serge Lifar, Anton Dolin et Stanislas Idzikovski
Décors et costumes - Léon Bakst
Réalisation lumières -Madjid Hakimi
Ballet entré au répertoire de l'Opéra de Paris le 31 décembre 1931
Durée:10mn
Isabelle Ciaravola

L'après-midi d'un faune
Musique - Claude Debussy Prélude à l'après-midi d'un faune (1894)
Chorégraphie - Vaslav Nijinski (1912) réglée par Ghislaine Thesmar
Décor et costumes - Léon Bakst
Réalisation lumières - Madjid Hakimi
Ballet entré au répertoire de l'Opéra de Paris le 7 avril 1976
Duree:12 mn

Nicolas Le Riche

Le tricorne
Ballet en un acte
Livret d'après la nouvelle El sombrero de très picos de Pedro Antonio Alarcón (1874) - Gregorio Martinez Serria
Musique - Manuel de Falla (1919)
Chorégraphie - Léonide Massine (1919) réglée par Susanna Della Pietra
Décors, rideau de scène et costumes réalisés par les ateliers de l'opéra d'après les maquettes de Pablo Picasso
Réalisation lumières - Madjid Hakimi
Mezzo-Soprano - Andrea Hill
Ballet entré au répertoire de l'Opéra de Paris le 11 mars 1992
Durée:37mn

Pétrouchka
Scènes burlesques en quatre tableaux
Musique - Igor Stravinsky (1911)
Livret - Igor Stravinsky et Alexandre Benois
Chorégraphie d'après Michel Fokine (1911), version de Nicholas Beriozoff réglée par Patrice Bart
Décors et costumes d'après Alexandre Benois
Réalisation lumières - Madjid Hakimi
Ballet entré au répertoire de l'Opéra de Paris le 7 avril 1948
Durée:37mn

vendredi 11 décembre 2009

Casse-Noisette 11 décembre 2009 - 9 janvier 2010




Casse-Noisette
Ballet en deux actes
Sujet de Marius Petipa d'après un conte d'E.T.A. Hoffmann, adapté par Alexandre Dumas
Musique - Piotr Ilyitch Tchaikovski
Chorégraphie et mise en scène - Rudolf Noureev d'après Marius Petipa et Lev Ivanov
Décors et costumes - Nicholas Georgiadis
Lumières - Rui De Matos Machado
Direction musicale - Kevin Rhodes
Orchestre Colonne
Maitrise des Hauts-de-Seine / Chœur d'enfants de l'Opéra national de Paris
Avec la participation des élèves de l'école de Danse

Production créée pour le Ballet de l'Opéra de Paris en décembre1985

Argument : (source: Programme Opéra national de Paris)

Mathieu Ganio & Muriel Zusperreguy

Acte I


PREMIER TABLEAU - LA RUE
Un 24 décembre, au début du siècle. Dehors, des passants de tous âges s'apprêtent à fêter Noël.

DEUXIÈME TABLEAU - LA MAISON
L'intérieur bourgeois des Stahlbaum: parents, amis et enfants sont réunis. Les Stahlbaum accueillent leurs invités. Arrive le parrain Drosselmeyer, les bras chargés de cadeaux. Il amuse les enfants avec un petit théâtre de marionnettes et des tours de prestidigitation. Clara, son frère Fritz et sa sœur Luisa se déguisent et - avec la complicité de Drosselmeyer - jouent les automates (variation de Fritz en soldat/variation de Clara en poupée/variation de Luisa en turc).

Alessio Carbone, Mathieu Ganio, Dorothée Gilbert & Muriel Zusperreguy

TROISIÈME TABLEAU - L'ARBRE DE NOËL
Drosselmeyer offre à Clara un beau jouet: un casse-noisette, petit hussard de bois pimpant (variation de Clara). Fritz, jaloux, brise le casse-noisette. Pleurs de Clara. Drosselmeyer chasse Fritz et répare le jouet pour le redonner à Clara (variation de Clara, perturbée par les traversées tapageuses de son frère et de son attelage improvisé). Entrée des grands-parents (danse du grand-père).

Ludmila Pagliero, Josua Hoffalt, Caroline Bance, Axel Ibot

QUATRIÈME TABLEAU - LE RÊVE
Clara, bien fatiguée, s'est assoupie dans le fauteuil. Minuit sonne. Aussitôt, sortant de la cheminée ou surgissant de multiples recoins, des rats envahissent la pièce. Clara, épouvantée, se bat de toutes ses forces, leur lançant des poupées pour protéger son petit casse-noisette. Les rats doublent l'attaque à l'arrivée de leur Roi. Les soldats de plomb sortent de leur château. Bataille. Mais les rats sont les plus forts. Surgit un régiment de cavalerie emmené par Casse-Noisette qui s'est animé. Rude combat. Le Roi des rats est défait.

Le roi des rats

CINQUIÈME TABLEAU - LE ROYAUME DES NEIGES
Comme par magie, le décor change: le salon s'écarte sur un beau jardin d'hiver. Casse-Noisette perd son apparence de petit hussard mécanique pour prendre les traits d'un beau jeune homme (qui ressemble curieusement à Drosselmeyer). Il invite Clara à danser (adage) au milieu des flocons de neige.

Les flocons

Acte II

PREMIER TABLEAU - LA MAISON
Clara est encore plongée dans son tendre songe avec le prince (pas-de-deux). Le décor se referme sur le salon des Stahlbaum.

Ludmila Pagliero & Josua Hoffalt

DEUXIÈME TABLEAU - LE CAUCHEMAR
Mais voilà Clara reprise par de nouvelles frayeurs: des chauves-souris l'attaquent et en veulent à son casse-noisette. Le Prince/Drosselmeyer tente d'apaiser Clara: ce n'est qu'une hallucination, il n'y a pas de quoi avoir peur de ses parents et de leurs invités!

Les chauves-souris

TROISIÈME TABLEAU - LE VOYAGE

Christophe Duquenne & Ludmila Pagliero

Mal remise de ses émotions, Clara continue à avoir des visions de ses parents et des invités, transportés cette fois dans des pays lointains: Fritz et Luisa en Espagne, les grands-parents en Arabie, son père et sa mère en Russie, et ses amis en Chine ou dans la France des bergeries de Marie- Antoinette...

Josua Hoffalt, Sébastien Bertaud, Grégory Dominiak

QUATRIÈME TABLEAU - LE BAL
Clara rejoint le Prince/Drosselmeyer au milieu du bal (pas-de-deux).

Mathieu Ganio & Dorothée Gilbert


Les Fleurs du bal

Josual Hoffalt & Ludmila Pagliero

CINQUIÈME TABLEAU - LE RÉVEIL DE CLARA
Mr et Mme Stahlbaum réveillent Clara qui s'était endormie au milieu des invités. Ceux-ci quittent progressivement la fête.

Mathieu Ganio, Dorothée Gilbert & Béatrice Martel

SIXIÈME TABLEAU - LA RUE
Clara se retrouve seule, quelque peu troublée.

Drosselmayer dans la nuit
Mathieu Ganio

Clara dans la nuit
Natalia Osipova